Née de la chiropraxie, la kinésiologie est une méthode psycho-corporelle non médicale qui intègre les approches thérapeutiques de la médecine traditionnelle chinoise et occidentale, tout en s’appuyant sur des bases de psychologie.
Les kinésiologues utilisent principalement le test musculaire pour communiquer avec le corps et découvrir des informations importantes souvent oubliées ou refoulées. En raison de la capacité du corps à mémoriser toutes les informations, certaines plus fortes que d’autres peuvent bloquer le chemin de vie d’une personne et son inconscient. Le rôle du kinésiologue professionnel est d’aider les consultants à faire remonter ces événements pertinents à la conscience et à rétablir l’équilibre.
Différentes techniques de soulagement et de libération de stress émotionnel sont ensuite utilisées pour donner aux patients une nouvelle perspective sur leur vie et leur passé. Cependant, il est important de noter que les kinésiologues ne posent pas de diagnostics médicaux et ne conseillent pas sur les traitements médicaux.
Les origines de la kinésiologie
À la fin du XIXe siècle, le Dr Palmer jette les bases d’une technique d’ajustement vertébral sous l’appellation de chiropractie, suivi par les Drs Dejarnette, Chapman et Bennett qui pratiquent des techniques réflexes permettant une action à distance d’une région du corps à une fonction.
Dans les années 60, le Dr Goodheart, chiropracteur, démontre :
● l’interaction muscles/organes/méridiens d’acupuncture,
● la relation entre les stress et le tonus musculaire en utilisant le test musculaire.
Dans les années 70, le Dr John Thie met à la portée de tous ce qui était resté jusqu’alors la pratique des chiropracteurs.
Dans ce livre remarquable, le Dr John Thie publie les relations entre certains muscles et les méridiens d’acupuncture et leurs points réflexes vasculaires et lymphatiques.
Ainsi se met en place la notion d’un système d’inter-relation entre les systèmes structurel, lymphatique, neurologique, psychologique, vasculaire nutritionnel, chimique et énergétique.
Il découle de cette nouvelle compréhension :
● que les stress pouvant déséquilibrer l’un des systèmes et, par voie de conséquence, tous les systèmes, sont infiniment nombreux,
● que la résolution d’un problème dans un système peut résoudre un problème dans un autre système.
Il s’ensuit qu’en testant un muscle :
– c’est l’ensemble de ces aspects qui est testé,
– en restaurant sa force, chaque aspect de cet ensemble est renforcé.
La guérison ou la disparition des symptômes résulte de cette reconduction énergétique globale.
Dans les années 80, le test musculaire commence à être utilisé pour interroger le corps sur les besoins de la personne et accéder au maximum de ses capacités.
Née des travaux du Dr Dennison, l’“Édu-kinésiologie” ou “Kinésiologie pour apprendre”, améliore la communication entre les hémisphères gauche et droit du cerveau.
L’édu-kinésiologie propose des mouvements et des positions facilitant le croisement de la ligne médiane par les bras et les jambes, recréant ainsi le schéma bi-latéral qui facilite la coordination et la synchronisation des deux hémisphères cérébraux.
Depuis le début des années 80, la kinésiologie se développe dans de nombreuses directions qui appliquent le test musculaire pour rechercher les causes et les antidotes des maux dans les divers aspects de l’être humain et même de l’animal (par transfert).
La kinésiologie pour les enfants
« Je ne sais plus quoi faire avec mon enfant. Il se réveille toutes les nuits. Il fait pipi au lit. Il ne veut pas que je le quitte. Il fait des colères. Il manque de confiance en lui, il a des problème de concentration…«
J’ai tout essayé et je me sens démuni. Comment puis-je l’aider ? »
En quoi la kinésiologie peut-elle aider nos enfants ?
Si un enfant ne va pas bien, c’est que quelque chose le dérange.
Un enfant ne décide pas consciemment et volontairement d’être agressif, dispersé ou troublé.
La kinésiologie a pour but de trouver la cause de son mal-être en identifiant et en corrigeant l’origine émotionnelle de ses troubles physiques ou psychologiques.
Un stress émotionnel vécu dans nos premières années de vie peut s’échapper de notre mémoire mais rester ancré dans notre psychisme ou notre corps, et perturber notre fonctionnement.
La kinésiologie permet de « débusquer » ce stress émotionnel et de l’éliminer pour retrouver un fonctionnement harmonieux.
Quels sont ces stress émotionnels ?
Ces problèmes de comportement ou d’apprentissage sont la conséquence de troubles de connexion entre les différentes parties du cerveau : cerveau gauche / cerveau droit, cerveau rationnel / cerveau émotionnel.
Ils peuvent être dus à un stress émotionnel vécu :
– avant la grossesse (conditions de conception, harmonie du couple)
– pendant la grossesse (conflit entre les parents, avec la famille, au travail, deuil, problèmes médicaux, état émotionnel de la maman)
– à des conditions de naissance particulières comme l’utilisation de forceps, une césarienne, une urgence médicale
– aux conditions d’allaitement et d’accueil de l’enfant
Plus on s’occupe tôt de ces séquelles pendant l’enfance, moins cela impactera l’adulte et ses réussites futures.
Mais attention, les parents ne doivent pas penser que la destinée de leur enfant est essentiellement due à la grossesse.
L’enfant a sa vie à vivre et cela va se manifester dans son comportement.
Il ne faut pas se culpabiliser.
Quelle est la différence entre kinésiologie et psychothérapie ?
La psychothérapie utilise le psychisme et s’adresse au psychisme, donc le mental principalement et les émotions éventuellement.
La kinésiologie utilise le corps, l’émotionnel, le mental et l’énergétique.
Chez un enfant dont le mental n’est pas encore développé, la kinésiologie permet d’aller débusquer des stress engrammés dans ses cellules et dans son cerveau biologique inconscient.
Comment se passe une séance chez le kinésiologue ?
Il y a tout d’abord la phase d’écoute des parents puis de l’enfant.
Il faut porter une écoute bienveillante, être dans une démarche de compréhension. L’objectif est que chacun se sente compris.
La kinésiologie est une aide, pas un jugement.
Ensuite, il y a l’utilisation du test musculaire qui permet de déterminer le ou les blocages : émotionnel, mental, physique, énergétique.
Il peut se pratiquer sur tous les muscles du corps.
On utilise souvent le test du bras parce qu’il est plus aisé pour le thérapeute comme pour le consultant.
De plus, il correspond à la zone thoracique, zone du cœur, des émotions, zone de l’union symbolique entre l’esprit et le corps.
Quand il y a une bonne tonicité du bras, c’est qu’il n’y a pas de stress. Si la tonicité est faible, il y a un stress.
Ensuite, le test date la survenue du stress : âge de la programmation, ancrage dans la généalogie éventuellement.
Après avoir mis de la conscience et de la compréhension, le test permet d’identifier la ou les corrections à apporter.
Là aussi, chaque kinésiologue possède sa « boîte à outils », des techniques empruntées aux médecines douces traditionnelles chinoises, ayurvédiques, des approches de libération des stress émotionnels, de la sophrologie.
La séance se déroule allongé. Certaines corrections se font assis ou debout, certaines nécessitent encore des mouvements codés.
Il faut parfois accepter de ne pas tout comprendre mais juste observer les résultats. Pour cela il faut sortir de notre croyance de toute puissance mentale et cartésienne.
Accepter qu’on ne sait pas tout par nos connaissances et notre intellect. Notre corps, nos cellules, eux, savent tout.
Combien de séances sont nécessaires ?
Parfois une seule séance suffit s’il n’y a qu’une seule cause au problème.
En général, je conseille 3 séances pour un effet visible satisfaisant pour l’enfant.
Je conseille 2 séances supplémentaires pour l’aider à consolider tout cela après s’être débarrassé de ce qui le gênait.
Les séances sont en moyenne espacées de 3 semaines.
Quand peut-on recourir à la kinésiologie ?
Dès que nous sommes dans un projet d’enfant, dès la grossesse, lorsque il y a eu souffrance à la naissance.
Ou lors des premiers mois de vie de l’enfant dès lors qu’il existe des troubles d’apprentissage : retard dans l’acquisition du langage, difficultés de concentration, problèmes de motivation, dyslexie, chute des résultats scolaires, timidité pathologique, agressivité, problèmes dans la fratrie ou en collectivité, troubles de la coordination.
On peut aussi faire la démarche lorsqu’il y a des soucis relationnels dans la famille.
Enfin, en prévention, lorsqu’un enfant vit quelque chose de très stressant (conflit parental, deuil), et lors de la période de mal-être de l’adolescence.
Difficultés de concentration et d’attention
Problèmes relationnels avec le corps enseignant ou les camarades
Difficultés d’apprentissage / DYS
Préparation aux examens (médicaux, scolaires, conduite…)
Gestion des émotions (peur, angoisse, colère…)
Dévalorisation de soi
Problèmes de sommeil / d’endormissement – peur du noir
Peur d’être seul
Difficultés à accepter un changement de vie (séparation, divorce, famille recomposée, déménagement)
Troubles du comportement et du développement
Manque de confiance en soi
Timidité, trac, bégaiement
Stress
Enurésie
Mensonges récurrents
Sentiment d’injustice
Apprendre à mieux gérer son quotidien
Difficultés à surmonter un deuil